mercredi 23 juillet 2014

Paris I love you, but you're bringin' me down.

Elle a séché ses larmes. Ça va aller, je te le promets. Mon Amour. Ces mots, elle se les répète en boucle. Avancer. Toujours. Même si la vie passe, sans toi, elle doit continuer d'y croire. Continuer de croire que tout va aller, qu'il n'y aura pas de mauvaises surprises. Qu'il n'y a jamais de mauvaises surprises. Que ce n'est que l'histoire de quelques semaines. Histoire de se remettre. De se manquer. Pour de vrai, je veux dire. De le vivre. Et surtout de le subir. De le ressentir, d'en être déchirer. Parce que le manque, c'est d'abord une déchirure. Elle le répète, sans cesse. C'est une déchirure et ça n'a rien de métaphorique. C'est une déchirure physique. Qui vous blesse. Et vous transperce. Vous assassine même, parfois. Le manque, elle le vit comme le néant. Une période de vide. Sans véritable intérêts. Il n'y a pas un jour complaisant sans l'éclat de ton sourire. Il n'y a que le brouillard, l'aridité d'un monde vide de sens. Et des mots, emplis de ses maux. Et les deux, qui se confondent parfois, dans l'insolence de ton absence. Elle t'en veut de ne pouvoir être là lorsqu'elle en aurait le plus besoin. Souvent. De ne pas pouvoir la rassurer lorsque tombe la nuit et que les angoisses de l'obscurité ressortent. Elle te maudit de disparaître lorsque ses fantômes resurgissent de la pénombre pour lui rappeler ô combien elle peut être seule loin du creux confortable où elle aime à se nicher, entre tes bras.

Mais elle te laisse retrouver, pour cette fois-ci seulement, la dame de fer qui j'en suis sûre, guette déjà ton retour. Et secrètement, elle espère que tu ne l'oublieras pas, qu'il ne s'agissait pas d'un joli rêve. Que l'amour est éternel.

Morgane.©  




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire