dimanche 30 novembre 2014

Pas besoin de permis.

J'aime l'insolence qui s'échappe de tes lèvres, tes regards implicites qui n'ont parfois rien d'engageants. J'aime l'odeur de nos nuits sans fins, et ton souffle au creux de mes reins. J'aime t'entendre hurler pour rien, tes coups de colère juste pour l'exemple et ces mots que tu balances à la gueule de qui le voudra, tout en ayant parfaitement conscience des conséquences. Toutes ces conneries qui font de toi l'unique. J'aime l'écho de ton rire contre ma bouche, et tes réflexions lourdes de sous-entendus. Le fait que tu aies raison en permanence, et cette élégance que tu as de ne pas me l'envoyer dans la figure lorsque je me trompe. Cette légèreté que tu affiches à toutes épreuves, et ce majeur que tu serais capable de brandir, en cas de nécessité sans craindre les représailles. J'aime l'émerveillement dans tes yeux, lorsque j'en viens à évoquer le futur, et ton désir de creuser, encore et toujours, d'aller plus loin, de gratter l'épaisse couche de vernis de certains pour en comprendre toute la gravité. Mais surtout, j'aime le fait que tu m'aies sauvée, il y a tout juste onze mois maintenant. Que tu m'aies sortie de moi, que tu m'aies permis d'échapper à l'enfer magistral de mes angoisses, mes indécisions, mes conneries à répétition. 

Même si aujourd’hui, nous devons subir les brides d'une génération qui ne comprend plus rien, et lutter contre les chaines de ces déjà-dépassés, merci pour le bonheur perpétuel. Car dans une époque où tout à un prix, pour t'aimer il n'y a pas besoin de permis.

Morgane. ©








samedi 1 novembre 2014

Pour toujours, plus jamais.

Des promesses en l'air et des non-dits. C'est l'ère de l'incompréhension. Aujourd'hui ne reste que le silence. A croire que nous n'avions plus rien à nous dire.  A croire que nous n'avions plus rien à vivre. Tu es partie, et personne ne pourra changer cela. Jamais. Tu n'écoutes plus ce que j'ai à te dire. Tu ne veux pas entendre ce que je vis et combien j'ai mal parfois. Parce que tu as fini par fermer les yeux. Et oublier. Oublier le vrai, la réalité. Oublier les gens qui tenaient à toi. Tu as oublié ceux qui t'ont toujours soutenu. Tu as oublié ceux qui t'ont poussé à aller plus loin, qui ont cru en toi. Et tu as même fini par t'oublier. Et par m'oublier. Rien ne dure jamais. Tu l'as démontré toi même. On croit, on a l'espoir. Mais le final n'est que déception, et rien d'autre. Peut être qu'au fond, sept ans ce n'était rien. Et que j'ai été con d'y croire. De croire le contraire. Que tu serais toujours là. Parce que ce n'est déjà plus le cas. Tu as déserté, jusqu'à ta propre existence. En nous trahissant, en me trahissant, tu as fini par te trahir toi-même. Soyez heureuses, toi et la Fée Carabosse, car ce sont les dernières nouvelles que tu auras de moi. La suite ne sera jamais plus pareille. Je démissionne du poste, et de ta vie. Je rends le tablier, refile le à la première Vulgarité qui passe. A moins que ce ne soit déjà le cas. Je m'en contre-fous. J'ai arrêté de t'attendre, et de croire que tout pouvait, avec un peu de patience, s'arranger. Car ce n'est pas le cas, et ce ne sera jamais le cas. Adieu. Et à jamais, c'est juré.

Morgane. ©


samedi 18 octobre 2014

XXX - XII - MMXIII

Tu espères qu'il se souvient. Mais en vérité, tu n'en sais rien. Tu ignores tout. De ce qu'il pense de toi, je veux dire. Et ça te frustre. Ça te frustre du plus profond de ton âme car tu sais qu'à cet instant, la seule chose que tu rêves de frôler, ce sont ses lèvres. Et plutôt que cela, tu le suis, tu t'intéresses bêtement à ce qu'il te raconte. C'est con, d'être amoureuse. Tu l'as d'ailleurs toujours dit. C'est laid, et vulgaire. Trop populaire. Tu t'es voulu impérieuse, mais tu es minable. Et coupable. De ta perte. De ces conneries qui te pourrissent la vie. Tu es coupable du chemin que tu as parcouru jusque là, et qui ne t'a mené à rien. Tu es coupable et incapable d'aimer. Trop peur. De tomber, sûrement. Faut arrêter de se mettre sur un piédestal, de se protéger. Faut savoir se jeter dans la gueule du loup. Et s'y sentir bien. Allez, prend ton courage à deux mains. C'est pas bien compliqué, c'est une question de volonté. Dis lui, fais le. Saute lui dans les bras et n'en sors jamais plus. Mais allez, qu'est ce que tu attends ? Trop tard, tu vas rentrer. Oui déjà. Tu lui as répondu que tu étais désolée. Et lui aussi l'était, je crois. C'est con d'aimer seul. Ça l'est encore plus d'aimer seul, mais ensemble. 

Tu es finalement repartie. Tu as repensé à cet été ? Bien évidemment que tu y as pensé. A tout ce qui s'est passé. Comment l'oublier, tu te le dis toi-même. Impossible, inimaginable. Tu refuses même l'idée de voir les souvenirs s’altérer avec le temps. C'est trop précieux, les souvenirs. C'est la seule chose dont tu as droit, les souvenirs.  Tu te rappelles de tout. Avec une précision hors du commun. Surtout comment il avait su t’envoûter, sans forcement le vouloir. D'ailleurs, tu lui en avais voulu de ne pas le vouloir. C'est certain. 

" Je t'en veux, de ne pas m'avoir retenu, de ne pas avoir séquestré mes lèvres. Je t'en veux de ne pas me les avoir arraché, presque violé. Je t'en veux de ne pas me désirer autant que je voudrais te serrer contre moi. Je t'en veux de ne pas me montrer un intérêt certain, presque violent. Voir vulgaire. Car je me fous des conventions et du qu'en dira-t'on. Je me fous de toutes ces choses. Et encore plus quand tu es avec moi. Je me fous de ce que pensent les gens et de ce qu'il faut faire ou no,. Je nous veux bruts, originels. Et pas de ces amours cachés que l'on voit - ou plutôt pas - , par honte de la faiblesse que montre le sentiment.

Tu écris, des futilités. Ça t'aide à exister. Parfois, tu imagines qu'il les lit. Et comprend. Mais jamais les choses n'arrivent comme on l'entend. La vie n'en serait que trop simple. Alors tu te contentes des autres. Comme des pansements. Et Dieu sait qu'il va t'en falloir. Dans l'orgueil, tu refuses de l'avouer. Mais tout le monde le sait, que ton cœur est détraqué. Détraqué d'avoir un jour trop vite aimé. Et d'avoir été brisé, d'un coup d'un seul. En un phrase, jetée au vent. Tel un détail insignifiant. Tu refuses d'y croire à présent. Seul le charnel à de l'importance. Tu crois que ça va te changer les idées. Mais ça ne fait que te confronter encore plus à ta solitude. A la difficulté que tu as à te confronter à la réalité. Tu ne peux pas tout contrôler, tout diriger. Tu ne peux pas jouer les dictatrices sans cœur, enfermée dans ton orgueil. Et qui pourtant, se meurt. Et se terre dans un silence amer. Personne n'est dupe car tout le monde connait la difficulté du sentiment. Tu ne trompes personne, si ce n'est toi même. Tu aimerais te croire plus forte. Alors tu t'abandonnes. Tu joues les filles insignifiantes. Pour provoquer. C'est la seule chose en laquelle tu as foi ; choquer pour exister. Et rien d'autre. Le reste n'est que fantaisies et conneries à la Marc Levy. D'ailleurs, c'est tout ce que tu méprises. Si tu ne méprises pas déjà tout. Jusqu'à toi. Tu vis par contrainte, presque par obligation. Cioran a dit " Ne nous suicidons pas tout de suite, il reste quelqu'un à décevoir." Cette phrase, tu la fais tienne. Tu te l'approprie, tu lui voles presque. Le comble de l'ironie, c'est qu'il a trouvé la mort lorsque tu as trouvé la vie. A croire que tu lui a tout pris. 

Des mois sont passés. Et tu n'as fait que jouer. Tu as erré, petite conne des grands boulevards, cigarette bordant la lèvres, en t'acharnant à oublier ce connard de Prince Charmant qui n'a pas su t'embarquer sur son cheval blanc. Et on en revient au même point, au début de l'histoire. Tu espères qu'il se souvient. Mais en vérité, tu n'en sais rien. Tu ignores tout. De ce qu'il pense de toi, je veux dire. Et ça te frustre. Ça te frustre du plus profond de ton âme car tu sais qu'à cet instant, la seule chose que tu rêves de frôler, ce sont ses lèvres. Et plutôt que cela, tu le suis, tu t'intéresses bêtement à ce qu'il te raconte. C'est con, d'être amoureuse. 

Morgane.© 


XXX - XII - MMXIII














dimanche 5 octobre 2014

A la poursuite du bonheur. Part. 1.

Ce matin, je fais le constat effarant que le bonheur n'est plus. Dans notre société 2.0, parler d'amour me fait passer pour une OVNI. Et pourtant, mener par l'espoir d'en trouver le visage, je pars à la conquête de cette chimère qui a fait la fortune de bien des sites de rencontres sur le net. Et pourquoi pas nous ? Serions-nous condamnés à la misère universelle ? A l'appauvrissement des coeurs ? A l'inutilité des sentiments ? Laideur et odeur de souffre. Alors j'ai fait la liste, non exhaustive, de ses endroits où le bonheur est manifeste. 

Chapitre 1 - L'amour est un quai de gare.

Le quai de la gare est bondé, noirci par la foule qui s'y presse et y chahute. Un joyeux maelström d'impatients. De départ. Ou de retour. Les enfants courent. Les mères aussi. Comme souvent. Inquiètes pour leurs petites têtes blondes qui n'ont que faire du danger ambiant. La gare est un carrefour. Un carrefour d'existences. Tout le monde s'y croise, s'y rejoint, s'y retrouve. Ou s'y trouve, parfois. Assise sur un banc, j'observe ce mouvement permanent. Des allées. Des venues. Un mélange incongru oscillant entre sourires crispés et pleurs de joie. On y passe, on y travaille. Et on y attend. Le plus souvent. J'observe une jeune femme, blonde, les yeux rivés sur son téléphone, qui n'a de cesse de regarder l'heure. Elle semble bien tendue. Comme si sa vie dépendait de cette arrivée. Elle piétine, fait les cent pas. Par moment, une légère brise s'engouffre sous sa robe. Elle soupire, et regarde l'heure de nouveau. Je la sens tendue. Extrêmement tendue. À cet instant, son cœur bat si fort qu'il pourrait s'échapper de sa cage thoracique, l'air de rien et venir s'entrechoquer avec le macadam jonchant le quai. Elle respire fort. Très fort. Ce n'est en rien naturel.

Et soudain, son regard s'éclaire. Le train s'arrête. Un homme, vêtu de blanc et de bleu, s'échappe alors de la lourde carcasse de fer pour fouler le sol. Mais à peine a t-il posé un pied sur terre que déjà, la jeune blondie détale jusqu'à son cou. Elle saute, l'agrippe fortement. Comme si elle craignait qu'il ne s'agisse d'un rêve. Je crois même que le coin de ses yeux est humide. Elle pleure. De soulagement. Dieu sait combien de temps elle a tenu loin de cetêtre qui semble symboliser un tout. Son tout. L'amour alchimie, mécanique. Elle pleure de nouveau. Longuement. Et se serre dans ses bras. Encore. Pour faire durer l'instant. Pour saisir l'éternel. Pour lui répéter encore et encore des je t'aime. Infinis et flamboyants. Comme la promesse d'un avenir à deux. Dis, tu ne repars pas hein. L'espoir souligne ses traits et se hissant sur la pointe des pieds, elle embrasse sa joue et serre sa main dans la sienne en lui avouant qu'elle lui en a voulu de lui manquer autant. 

Voici le sentiment. Le reste n'est que littérature.

Morgane. ©


jeudi 25 septembre 2014

Nyx,Thanatos et Hypnos.

Mon amour,
Voilà une semaine que tu n'as pas cessé de dormir. Rien n'évolue et j'ai peur que ça ne change pas. Ton fils ne comprend pas. J'ai essayé de lui expliquer que tu allais sûrement revenir vite. Mais il ne parvient pas à saisir. Il te cherche partout, dans la maison, dans la rue. Et même dans ses rêves. Il a tellement de choses à te dire que tu ne peux pas rester dans cet état plus longtemps.
Dis mon Amour, réagis. Je sais que tu m'entends. Alors ne reste pas insensible comme ça. Ne reste pas insensible car la petite va bientôt arriver. Et j'aimerais que tu sois là pour la voir. J'aimerais que tu sois le premier à la serrer dans tes bras, à la voir, à l'embrasser. À lui dire je t'aime. Un enfant ne peut pas vivre sans père. Et je refuse de vivre sans toi.
Alors j'aimerais te dire que je t'aime. Et t'embrasser encore pendant un millénaire. Même deux. Ou trois si tu en as envie. J'ai envie qu'on s'aime, qu'on s'engueule comme des enfants, qu'on se battent et qu'on se réconcilie au lit. Réveille toi, il y a la vaisselle à faire, et J. à emmener au square. Et puis, j'ai des échographies à te montrer. Le bébé va bien, je t'assure, j'en prends soin. Le médecin a dit qu'elle ne serait pas très grande. Et moi, je pense qu'elle aura tes yeux. C'est certain. Bleu ciel, comme deux bijoux. Ce sera la plus belle des petites filles et je veux que tu sois là pour la voir. Reviens. Reviens moi. Heureux et souriant. Comme avant. Reviens parce que je ne peux pas avancer sans toi. Je ne peux rien faire, je ne suis rien. Je suis perdue, presque orpheline. Et morte de trouille, surtout. Tu ne peux plus faire ce que tu as envie, tu n'es plus tout seul. Tu as une famille, des gens qui t'aiment et qui t’attendent. Fermement. Qui pensent à toi tous les jours. Et il y a moi. Moi, et les enfants. Moi qui ne vais pas supporter ton absence très longtemps, moi qui meurs de ton silence.

Morgane. ©






dimanche 21 septembre 2014

Mièvreries modernes.

- T'es amoureuse ?
- T'as quel âge pour me demander ça ?
- Bah tu me réponds ?
- ... Je sais pas. En fait, ça n'a jamais été comme ça avant. C'était simple. Deux ou trois papillons se battant en duel dans mon estomac. Et peut être un frisson, une fois. Mais je m'en accommodais au final. Je m'en accommodais parce que je ne savais pas ce que c'était, véritablement. Ou peut être que je n'y croyais tout simplement pas. C'est stupide parfois, l'humain. Ça se bloque, ça s'impose des barrières, des limites. Pour se protéger sans doutes. Par peur. Ça s'empêche de vivre, dans le fond. J'ai dû craindre le pire, craindre de tomber dans l'ennui, et d'en souffrir. J'ai sûrement voulu éviter les fins bateaux, arrosées à l'eau de rose. Non moi, je voulais quelque chose de grand, puissant. Et ne pas tomber dans un leitmotiv soporifique que beaucoup entretiennent et finissent même par user. Tout ce que je voulais moi, c'était quelqu'un pour me suivre même à l'autre bout du monde. Pas un stupide Prince Charmant sur son cheval blanc. J'aime pas les chevaux, de toute manière... En réalité, je ne sais pas trop ce que je suis. Mais je sais que ça me plait. Je sais que l'idée de me lever le matin en trouvant quelqu'un à côté de moi me plait, savoir que je peux compter sur l'autre quand ça ne va pas, me plait, partager mes dimanches après-midi sous la pluie avec un être qui ne bronche pas parce qu'il est avec moi me plait. Tu comprends ? J'adore sourire pour rien, devant un mot, une image. Et avoir les pensées embrouillées en permanence. Penser que finalement, l'avenir n'est pas si obscure et que je n'aurais pas à l'affronter seule. C'est ça, que j'ai.

Morgane. ©


jeudi 21 août 2014

Inéluctable.


Il y a les souvenirs. Comme ce bonheur étrange que l'on ressent, en observant le long du verre poli des fenêtres, s'écraser la pluie sale de l'automne qui, dans un dernier déluge semble vouloir laver, effacer la débauche d'un été qui nous avait pourtant paru sans fin. Notre débauche. La nuit que tu affrontais, d'un baiser dont pouvaient naître bien des soupirs. Et dont j'aimais à être gratifiée. Tu voulais tout affronter, et sentir les corps s’enchevêtrer. Comme tu l'avais décidé. Toujours. C'est ce que j'ai vu en premier, cette effronterie. Partout. Tout le temps. Dans ton rire. Dans tes paroles. Dans tes gestes. L'insolence d'un trop grand enfant. Qui vous devine et vous transperce. D'un mot. En plein cœur. Toujours en plein cœur. Une affliction, dont je me suis imprégnée. Une douleur, vive, que je n'échangerai pour rien au monde. Ma douleur vive. Inéluctable. Mon inéluctable. C'est ce que tu es. C'est idiot, j'ai mis du temps à mettre un mot sur mon ressenti. Comme si tu avais cherché à m'échapper. Une dernière fois. En vain. Inexorable que tu es. Et que nous sommes devenus. Avec le temps qui passe et sûrement, nous dépasse. Et qui souvent, nous sépare. Comme beaucoup de choses. Trop, même. Parfois. Des millions d'interfaces que de ton insolence tu com-
bats. Que de ton insolence, tu ne fais qu'une bouchée. D'où l'amour est né. 




Morgane. ©

mardi 5 août 2014

Il y a en moi un vide affreux, une indifférence qui me fait mal.

Nous n'avons jamais, à vrai dire, eu quoi que ce soit en commun. Si ce n'est le sang peut être. Quelle ironie. Lorsqu'on sait que ces liens qui se devaient d'être les plus étroits en viennent à être détruits. Et ce, pour toujours. Qui sait. La question n'est pas de savoir qui a eu raison. Ou tort. Mais de pouvoir, au jour d'aujourd'hui, ouvrir les yeux sur la stupidité de ces querelles qui n'auraient dû durer qu'un temps.
J'ai tenté en vain - si, je te l'assure - de mettre de l'eau dans mon vin, me convaincant à coups de sermons réprobateurs, que les torts me revenaient. Jusqu'à me rendre compte que les efforts entrepris n'étaient rien d'autre que des coups dans l'eau. Des galets jetés dans les tourbillons insipides jonchant mon existence. Aspirés, ensevelis sous les flots à une folle vitesse. Si bien que bientôt, ils furent achevés de suite, tués dans l’œuf du fait d'une haine sans source et surtout sans raisons.

Je n'ai jamais eu vocation à recevoir tes mesquineries sur le coin de la figure. Je n'ai jamais eu vocation à calmer tes démons qui n'ont à mes yeux, que ton visage. Je n'ai jamais eu vocation à devoir subir tout le poids de tes angoisses, le supportant difficilement sur mes épaules. Je n'ai jamais eu vocation à servir de punching ball.

Ce message pourrait servir d'adieux. Je crains même que ce soit sa véritable ambition. Je ne reviendrai pas m'excuser, j'ai déjà trop été désolée. 

Morgane.©  



mercredi 23 juillet 2014

Paris I love you, but you're bringin' me down.

Elle a séché ses larmes. Ça va aller, je te le promets. Mon Amour. Ces mots, elle se les répète en boucle. Avancer. Toujours. Même si la vie passe, sans toi, elle doit continuer d'y croire. Continuer de croire que tout va aller, qu'il n'y aura pas de mauvaises surprises. Qu'il n'y a jamais de mauvaises surprises. Que ce n'est que l'histoire de quelques semaines. Histoire de se remettre. De se manquer. Pour de vrai, je veux dire. De le vivre. Et surtout de le subir. De le ressentir, d'en être déchirer. Parce que le manque, c'est d'abord une déchirure. Elle le répète, sans cesse. C'est une déchirure et ça n'a rien de métaphorique. C'est une déchirure physique. Qui vous blesse. Et vous transperce. Vous assassine même, parfois. Le manque, elle le vit comme le néant. Une période de vide. Sans véritable intérêts. Il n'y a pas un jour complaisant sans l'éclat de ton sourire. Il n'y a que le brouillard, l'aridité d'un monde vide de sens. Et des mots, emplis de ses maux. Et les deux, qui se confondent parfois, dans l'insolence de ton absence. Elle t'en veut de ne pouvoir être là lorsqu'elle en aurait le plus besoin. Souvent. De ne pas pouvoir la rassurer lorsque tombe la nuit et que les angoisses de l'obscurité ressortent. Elle te maudit de disparaître lorsque ses fantômes resurgissent de la pénombre pour lui rappeler ô combien elle peut être seule loin du creux confortable où elle aime à se nicher, entre tes bras.

Mais elle te laisse retrouver, pour cette fois-ci seulement, la dame de fer qui j'en suis sûre, guette déjà ton retour. Et secrètement, elle espère que tu ne l'oublieras pas, qu'il ne s'agissait pas d'un joli rêve. Que l'amour est éternel.

Morgane.©  




dimanche 6 juillet 2014

Ma vie étudiante - Part. 5

Chroniques-Juridiques passe à l'heure d'été. 

Les cours de récréations se sont peu à peu vidées, pour laisser place au grand été. Et c'est ainsi que ma fac étant déjà désertée, j'ai décidé de vous parler de mes aventures de l'été ; mon job de saisonnier au sein d'un restaurant. L'occasion de continuer mes petites bêtises jusqu'à la rentrée prochaine. Voici un aperçu. 


Quand aujourd'hui avait lieu une course qui a réuni beaucoup
 de monde et que j'ai fait du 12h00 - 23h00.  

Quand j'apprends à me canaliser face à des gens qui ne sont pas toujours
très très agréables et quand plus de cela, j'en suis plutôt fière. 

Quand on me répète sans cesse que " le client est roi. "

Quand les gens insistent pour qu'on leur fasse des galettes Bretonnes
et ne comprennent pas pourquoi on en fait pas. (Peut être parce qu'on
n'est ni dans une crêperie, ni en Bretagne.)

Quand on nous demande si, du fait que le restaurant se situe près de la mer,
il est souvent touché par des tsunamis.

Le suite, c'est ici