mardi 24 décembre 2013

Les déprimes de Santa Claus.

Vague à l'âme et bleu au cœur. C'est Noël qui m'éblouit de sa quintessence artificielle. Des sourires que l'on affiche pour la beauté du geste, parce qu'il est de bon ton de paraître heureux durant les fêtes. Je suis lasse de la niaiserie ambiante. Pourquoi Noël devrait-il faire exception ? Alors plutôt que de déverser mes quelques vipères sur cette page blanche, au risque de te faire culpabiliser mon cher lecteur, je vais jouer les bienheureuse, comme il faut, et afficher un sourire white now sur papier glacé, pour les souvenirs. Pour ces photos qui bientôt orneront le rebords de la cheminée de nos grands parents. Je suis certaine, lecteur, que tu sais de quoi je parle. Cette tendresse que doit dégager une image, un souvenir mélancolique, pour évoquer le bon temps, la jeunesse qui s'est envolée trop tôt. Dieu ce que les enfants grandissent vite. Parce oui, bientôt, ces enfants partiront, et seront remplacés par d'autres, encore. Et c'est à nous qu'il adviendra de glisser ses sourires forcés et ces regards brumeux, sur le cheminé, en maudissant le temps qui passe et la vie qui trépasse. 
Vous l'aurez compris, Noël me donne le spleen, abîme nos mines, chagrine. Rongée par la jalousie. Je les envie, ces gamins, qui le regard pétillant, croient encore à l'homme portant la barbe blanche. Je les envie de ne pas s'être écrasé contre le mur des illusions qui, comme ça, peut semble insurmontable. Cette déception qui nous fait réaliser que non,  la magie n'existe pas. Et rien, plus jamais rien ne nous émerveillera. 

Joyeuses fêtes. Morgane. 


samedi 7 décembre 2013

Cher Papa (Noël)

Alors tout le monde a bien pensé à ouvrir la case de son calendrier de Noël ? Moi, je n'en ai pas, cette année. D'ailleurs, je ne me souviens pas en avoir eu un après mes cinq ans, c'est pour dire. Mais si je ne respecte pas cette tradition des fêtes de fin d'année, il y en a bien que je suis à la lettre. Et oui, j'ai aujourd'hui, entre deux heures de révisions, laissé sortir la Miss Capitalisme qui sommeil en mois. Vous m'excuserez, je révisais mon cours d'éco politique, ceci expliquant cela. Tout étant que, même si cette année, je suis encore loin d'avoir été sage - faute avouée à moitié pardonnée. Non ? - j'ai tout de même décidé la liste non-exhaustive de tous mes désirs. Certains sont même philanthropes - Si, c'est possible. Même venant de moi. Je suis une méchante repentie. Alors Papa, Noël ou pas, si tu tombes là-dessus, et je croise les doigts pour, n'oublies pas de tant inspirer, tu seras mignon. Je te ferai pleins de bisous. 



Morgane. 
Ps ; La plupart des cadeaux sont des liens. 

mercredi 4 décembre 2013

La menace de l'angoisse.

J'ai, il est vrai, depuis quelques temps à présent, trouvé refuge dans la BU de ma fac. Une drôle d'idée, j'en conçois, mais qui à défaut de sembler ridicule, me donne surtout bonne conscience. En pleine période de révisions, c'est une denrée rare. 

Oui, je m'adresse à toi lecteur, qui avec nostalgie à présent, se remémore cette douce période qu'était l'adolescence, loin - ou presque - de toutes idées sur le futur, te laissant bercé par la voix monotone d'un professeur de philosophie empâté. Mais ce temps est révolu car voilà que dans un peu plus d'une semaine, tu t'apprêtes à signer ton arrêt de mort. La raison ? Les partiels
Oui, je sais ; cessons d'y penser. Mais comment ? te dis-je. Car ils sont là, omniprésents. Ils t'épient. Viens, viens redoubler. Viens, viens je vais te pourrir la vie. Et tes vacances de Noël, accessoirement. Le cerveau en compote, tu t'efforces pourtant d'avaler la montagne qu'il te reste encore à apprendre. Droit constitutionnel, droit des personnes, histoire des institutions, économie politique, et j'en oublie, bien entendu. Car oui, toi là, dernier ton écran, qui peut être comme moi, étudie le droit, tu culpabilises à l'heure qu'il est. Tu regrettes déjà d'avoir ouvert internet pour faire quelques recherches sur le pouvoir exécutif sous la troisième république, et finir par lire les élucubrations du fatalisme, fait femme. 
Loin de moi l'idée de décourager tous ces collégiens, lycéens qui poussés par la force de la jeunesse, l'ambition, la désir de justice et surtout la promesse de beaucoup de pognon - nies le et appelles moi con - mais la confrontation à la réalité va être difficile. Très difficile. 

Cessons de nous vendre les années université comme un Eldorado. Foutaise. Trop vieux pour recevoir l'indulgence que l'on offre à un enfant, et trop jeune pour avoir droit au crédit que l'on accorde aux adultes, nous n'avons qu'un droit ; travailler. Et la boucler, accessoirement. Mais qu'est-ce que tu connais de la vie toi, qui passe ton temps à la tweeter ? vous demanderont Papa Maman, tandis que vos grands-parents, eux, vous considèreront déjà comme des abrutis finis, à cause de toutes ces nouvelles technologies. De mon temps, on avait pas tout ça et on était très heureux sans
- Oui, d'accord Mamie. Mais dis-moi, de ton temps comme tu le dis si bien, est-ce que tu restais au chômage avec un Bac+5 ? Est-ce qu'on te promettait une retraite que tu ne connaitras jamais ? Est-ce qu'on te placardait un luxe dont tu n'oseras même pas rêver ? Non, la réponse est non. Alors tu vois Mamie, c'est vrai, tu n'avais peut être pas de smartphone et que tu as très bien vécu sans. Peut être que tu as connu la guerre, et moi pas. Mais toi, tu avais l'espoir. Et nous, nous n'y avons même plus le droit. Alors oui, oui je suis tendue. Et oui quand je suis tendue je peux être exécrable, la pire des garces, une petite insolente même pas reconnaissante, mais moi tu vois, si je les plante mes exams, c'est aussi moi qu'on plante. 

Tout ça pour souhaiter un bon gros merde - parfois grossière mais jamais vulgaire - à tous les étudiants. D'ici ou d'ailleurs, mais surtout de tout mon coeur. 

Bien à vous, Morgane. 


samedi 9 novembre 2013

Ma vie d'étudiante - Part. 3

Quand je sors de TD de droit Constitutionnel et qu'il est 
déjà 20h

Quand je me réveille après avoir rêvé de mes cours de 
droit toute la nuit. 

Quand j'ai appris que mes vacances au Maroc allaient 
être pourries par les partiels de la semaine suivante.


Quand j'ai enfin fini la plaquette de TD. 


Quand les math-physique se plaignent de finir à 18h le soir 
où je termine à 20h. 

Quand je n'ai même plus le courage de me faire à manger. 


La suite ici.

vendredi 1 novembre 2013

Les vacances de l'angoisse.

Vendredi 1er Novembre 20013 - 15h49

Voilà qu'une fois de plus, j'ai retrouvé le chemin de l'ordinateur, ma non-motivation ayant raison de mon travail. J'essaie, tourne tel un fauve dans ma chambre, considérant les gouttes de pluie comme les barreaux de ma prison mentale. Mais rien n'y fait, mon esprit las trouve toujours moyen à voguer vers des contrées lointaines. Résultat, plutôt que de jouer les apprentis juristes, les écouteurs visés sur les oreilles, je profite de cette liberté fraîchement acquise que je vais tout de même devoir rendre lundi matin pour reprendre mon statut d'étudiante. Sérieuse, qui plus est. Un programme chargé, en perspective ; la dernière ligne droite avant les partiels. L'angoisse faisant, je tente de ne pas y penser. En vain. C'est soit cela, soit la cigarette. Ce qui ne m'empêche pourtant pas de jouer les pseudos artistes à deux balles. Malheureusement, c'est une activité qui me prend beaucoup - trop - de temps. J'en conçois. 
C'est ainsi que je m'avoue vaincu, et rédige donc ces quelques lignes avant de filer me jeter dans mes devoirs. Ou par la fenêtre. J'hésite encore, à vrai dire. Mais pas assez belle pour me permettre de passer le reste de ma vie à ne rien faire, entretenue par un riche oligarque, et surtout trop emmerdante pour en trouver un, je me résigne. TD de droit civil, me voilà qui accourt. Et tiens toi prêt parce que je compte bien te faire d'un coup. Non, pas de pauses. Impossible ; c'est la ligne directe vers l'abandon. En attendant, lecteur attentif, je te laisse avec ma play-list du jour. Fais en bon usage. Parce qu'elle dégueule de bonne humeur. Et mon dieu, ce que ça fait peur. 

I'll be back, Morgane. 
Ps ; il suffit de cliquer sur le titre pour l'écouter.






jeudi 31 octobre 2013

Élucubrations en salle Obscure.

Cinéma Pathé Salle 14 - 15h00 - Fonzy.


(Ce sourire vous est offert gratuitement, par la magie d'internet.)

Il est 15 heures quand je pénètre dans cette antre de la consommation à grande échelle ; le cinéma Pathé le plus proche de chez moi, énorme mastodonte gris surplombant la voie rapide. De suite, ce bâtiment ne vous laisse pas indifférent. Ou plutôt, ne me laisse pas indifférente puisqu'il traduit la satisfaction d'un de mes loisirs fétiches ; le cinéma. Pas que je sois une grande cinéphile - qu'on s'arrête de suite ; non je n'ai pas écrit la Bio de Truffaut, non je n'ai pas écumé les Godard - mais me retrouver dans le noir, en compagnie d'étrangers dans ces fauteuils rouges m'a toujours laissé une agréable sensation. Même en allant voir un navet, j'ai déjà éprouvé du plaisir. Et seule, le plaisir est encore plus grand. Comme un rendez-vous en tête à tête avec le pâle écran. Et ce ressenti, on ne le retrouvera jamais chez soi, même si le prix d'une séance de cinéma aujourd'hui, nous fait pourtant réfléchir à deux fois avant d'y prendre place. Les plus réfractaires d'entre vous n'auront pas de remords à me traiter d'idiote ' Le cinéma moi, c'est en streaming sur le net. Et gratis ma cocotte! ' Certes oui, c'est envisageable. Mais pourtant, je ne manquerai pas de leur répondre que s'ils veulent tuer notre pauvre cinéma, et donc un nombre d'emplois considérable, qu'ils le fassent! (Argument temps de crise) et j'ajouterai que du fait que je vienne d'arrêter de fumer, le cinéma m'occupe l'esprit. Et que c'est une dépense bien plus enrichissante qui de plus, m'apporte deux heures de paix. (Argument salope arrogante)
Mais parlons plutôt du film. Ou du moins, de ce que j'en ai entendu dire. Fonzy, un remake de Starbuck, film québécois qu'on ne présente plus et qui a été encensé par la critique de nos très chers cousins d'Amérique du nord. On y retrouve dans le rôle phare, l'irremplaçable José Garcia, venu par ailleurs défendre son film au Grand Journal de son vieil acolyte Antoine DeCaunnes - Qu'on ne présente plus non plus - et qui nous a offert une séquence aussi déjantée que mémorable. Comme à leur habitude en somme. Mention spéciale pour l'apparition dans la bande annonce d'Hugo Dessioux dit Hugo Tout Seul, youtubeur que j'aimerais ne pas avoir à présenter. Ce qui est le cas pour tous ceux qui ont Internet, et un minimum de culture du net. On se retrouve après le film, pour un petit avis, aussi sincère que possible.



Aujourd'hui - ou du moins cet après-midi - je suis encore tombée amoureuse. Deux fois. Du regard Jesuisunhommemarquéparlavie de José Garcia et le sourire Lavieestbelleytoutytout de Hugo Dessious. Oui, car je sors du cinéma. Du moins, je suis enfin chez moi. Alors me voilà, regagnant le trône de ma vie, là où le calme règne encore, en compagnie des quelques petites bêtises signées Bedos fils dont j'avoue raffoler. Non pas qu'il y joue son rôle sanitaire, dans mes péripéties (à deux balles) mais celui de cagibi à l'abri du maelström perpétuel qu'est ma vie au sein d'une famille nombreuse. Mais voilà, ce qui devait arriver arriva. Et le calme fut de courte durée. Les ampoules écolos qui s'éteignent par elles-mêmes au bout d'une minute et m'empêchent de fait, de trainer ma carcasse trop enrobée dans les abîmes de cette tour d'argent improvisée - sauf gesticulations ridicules qui ne feraient que confirmer la théorie de Darwin selon laquelle un chimpanzé sur une branche me ferait office de cousine. Comme je ne souhaite pas me mettre tous les cathos de France à dos, j'ai préféré fuir pour retrouver ma cacophonique usuelle et me sacrifier sur l'autel de l'ennui ; BFMTV. Où là aussi, on parle de sièges éjectables et de trônes à fuir. Comme quoi finalement, la situation de nos politiques n'est pas si éloignée de la nôtre.

Minute critique.

Mais plus sérieusement que cela, j'aimerais faire une véritable critique. Puisque je suis là pour cela, après tout. Parait-il du moins. Donc, lançons nous ; Fonzy n'est pas un chef d'oeuvre, nous nous accorderons certainement là dessus. Mais en temps de crise, une dose de sourire, de bonne humeur, eh bien ça ne fait de mal à personne. Qui plus est, sur une bande son de We were Evergreen qui pour l'occasion, contribue à la gaieté de ce film qui, malgré ce qu'on a pu en dire - Plagiat et autres vipères du même ordre, vous fera passer un agréable moment. Enfin, et je pense que c'est important de le souligner, voir José Garcia dans un autre rôle que celui du caïd à deux balles ou du boulet de service est véritablement agréable et on en vient presque à se demander pourquoi il ne s'est pas penché sur la chose plutôt.


mardi 29 octobre 2013

A la terrasse des cafés.

Cinq Octobre deux mille treize. 

Assise à la terrasse de ce petit café de centre-ville, je m'engage à profiter du soleil une dernière fois avant que celui-ci ne meurt. L'été Indien m'embaume. Trop en avance, comme toujours. Alors j'attends cette amie qui n'arrivera pas avant une heure, le regard flou sur la foule peu dense. Face à moi, trois femmes d'un âge avancé. Parfois, j'envie leur allégresse. Cette gaieté qui les sublime. A croire qu'à cet âge, la vie est bien plus douce qu'à l'aube des vingt ans. Les jours se ressemblent et putain ce que c'est triste à mourir. Cigarette aux lèvres; voilà bien la seule chose qui me plaît. Fumer et m'embaumer de ces quelques effluves d'un cancer qui n'arrivera que trop tôt. Tant pis, je prends le risque de raccourcir mon existence. A quoi bon vivre si c'est pour s'encrer dans la monotonie des jours anciens, ceux que l'on a déjà vécu et que l'on risque de revivre, encore, en boucle. Comme un éternelle recommencement. Comme une ritournelle enfantine qui nous reste en tête des heures entières. Un Coca-Cola s'il vous plait. Zéro. C'est pour se donner bonne conscience, le zéro. J'imagine qu'avec si peu de calories - parait-il - j'aurai moins de remords à savoir des enfants surexploités dans un pays du tiers monde pour une gorgée de cette boisson qui au final, n'est que d'une banalité affligeante. Je repose mon verre, jette un oeil au prix. Puis à ce bouquin de Houellebecq, trouvé dans un rayon. Plateforme. Quelques pages. Puis mon âme vagabonde, vers quelques insatisfactions. Je rêve d'un vers de blanc dont la couleur rendrait le soleil pâle. Des rires se déversant, cognant contre mon palais. Sur les toits Parisiens, l'amour en chemin. Des regards que l'on s'échange, sans que la parole n'ait à s'en mêler. Mais rien. Ce sont les vibrations de mon GSM sur l'imitation marbre de la table qui me rappelle à l'ordre. Je le maudis d'exister à cet instant. Tout comme à la réalité d'être réalité. Un sms plein de promesses. On se dit toutes ces choses qu'on ne tiendra pourtant pas. Le regard curieux, je relève la tête. Les couples s'entassent à cette terrasse. A croire qu'ils se sont passés le mot. Un instant, l'envie de me lever me prend. Leur dire qu'ils ne ont tort, qu'ils court à la catastrophe. Mais je me retiens de déverser toute cette haine. Parce que finalement, ils n'ont pas l'air si malheureux que cela. Peut être est-ce cela finalement, le bonheur. Je reprends une cigarette. C'est mon bonheur à moi, le tabac. Ça excuse tout. Ça efface tout. Promesse néfaste. J'évite d'y penser, et la laisse encrasser mes poumons déjà meurtris. Tant pis. Du Air dans les oreilles. Je quitte le vrai. Sans regrets. Quelques Euros abandonnés sur une table, une dernière gorgée et une cigarette qu'on rallume. Je me lève, et préviens mon amie ; Je ne supporte plus le bonheur d'autrui.

Morgane.



samedi 26 octobre 2013

Dear Diary.

Samedi 27 Octobre 2013.

Ce matin, je me lève, pleine de convictions. Convictions que je tenterai à l'avenir, de suivre. La première ; arrêter de fumer. Et j'en suis à mon deuxième jour. Croyez moi, ça n'a rien de bien simple. Mais je m'y tiendrai. Pour la simple et bonne raison que l'heure est aux résolutions. Oui, les mauvaises langues rirons, mais ma décision, aussi fou que cela puisse paraître, est prise. Il y a un temps pour tout. Et celui de la débauche devrait toucher à sa fin. J'en suis lasse. L'ivresse en chemin, j'avais cru pouvoir oublier le désarroi de la réalité. Mais il n'en ai rien. L'alcool n'arrange rien. Jamais. L'ai-je appris à mes dépends ? Probablement, oui. Mais ça, c'est une autre histoire. Je rêve d'un ailleurs. De quelque chose de plus grand. Vibrer, rire, pleurer. Et construire quelque chose aussi. Du concret. Me jeter à l'eau une fois dans ma vie. Et enfin concrétiser mes projets. Non, je n'attendrai pas le premier janvier pour vous donner mes résolutions. Pour la simple et bonne raison que je serai en pleine révisions des partielles. Je pense que cet argument n'est tout bonnement pas discutable. Surtout que je refuse de refaire une première année. 
C'est ainsi donc que je me lève pour écrire ce qui semble être les premières lignes de ce que je souhaiterai être. Voici donc mes résolutions. 
- Arrêter de fumer, pour le bien de mon porte-monnaie. 
- Attendre d'avoir une véritable raison de boire, plutôt que de les provoquer. 
- Prendre soin de ce blog, ainsi que de mon blog Tumblr
- Me remettre à écrire au lieu de produire nombre d'ébauches. 
- Commencer sérieusement à faire du sport. 
- Économiser et partir en vacances comme une grande.
- Maigrir, maigrir, maigrir. (Connard de dictât de la maigreur.)
- Me cultiver et surtout, étudier
- Refaire ma garde-robe.
- Investir dans un nouvel ordinateur.

Morgane. 




Quelques inspirations avant l'hiver. 


samedi 12 octobre 2013

' Baudelaire l'appelait Spleen. Ma grand mère l'appelait cafard. Et moi, je ne l'appelle pas ; il sait venir tout seul.

La dépression post-automnale. Celle qui vous achève.
Les membres crispés, j'observe le monde. Quel est ce dégoût soudain qui m'envahit peu à peu ? A croire que la vie ne vaut finalement, pas grand chose. Entre sourires hypocrites et rires forcés, j'envisage de m’éclipser. Pour toujours. Disparaître. Pour toujours et à jamais. S'enfermer pour fumer, boire du thé. Et rêver. Toujours rêver. C'est la seule chose qu'on ne nous retirera jamais. Que l'humanité n'aura pas. 
Parfois, je repense à ces souvenirs. Au temps qui passe et qu'on rattrapera plus. A toi, qui avait eu le don de me faire rire, malgré les pleures. Rappelles moi pourquoi on s'est aimé. Dis moi ce qui t'avait fait tomber dans le piège de mon âme creuse. Coquille vide. L'insolente, disent les gens. Mais je m'en moque. Puisque plus rien ne compte. Puisque quelque chose de pire nous guette, nous attend. Pour nous sauter au visage, tomber au coin de la gueule. Dans le silence de l'automne. La peur de tout. Du dégoût, de l'amertume, du futur. Et de l'amour. Surtout de l'amour. D'être seule. D'en perdre la tête. D'être brisée. Parce qu'au fond, il faut être courageux pour oser sauter le pas. Donnes moi en, du courage. Pour ne pas hurler, ne pas pleurer, ne pas le supplier de m'abandonner, de me blesser. Encore et encore. De ne plus avoir cette impression d'être le terrain où s'affronte le bien et le mal. Dépression automnale.

Morgane. 

Ce soir, j'ai besoin de hurler ma peur de l'abandon, ma recherche frénétique d'attention, mon besoin de reconnaissance comme un chien, des caresses, mes tentatives désespérées de me faire passer pour une nana que je ne suis pas, et que je ne serai probablement jamais. De hurler mon absence de courage, ma cruauté, ma politesse maladive, mon optimisme débile, mon zèle dangereux, mes reflexs à la con, mes accès de colère, ma culpabilité bidon, ma sexualité en vrac et mes fantasmes tordus. De hurler ma peur panique des autres, ma mesquinerie sournoise, mes regrets, mes erreurs, mes névroses, mes obsessions, mes méta-obsessions,  ma phobie de la douleur, de la perte, du suicide, de la dépression. 

FAUVE ≠ VOYOU

dimanche 29 septembre 2013

Ma vie d'étudiante - Part. 2

Fumer des Malboro. Toujours plus. Et stresser. Pour l'éco. Pour le droit. Pour tout. Pour rien. Se lever trop tôt. Se coucher trop tard. Rire. Et boire. Trop aussi. Réfléchir. Perdre pied. Oublier. Copier. Ecrire. Se demander pourquoi on suit encore ce cours. Se rappeler que l'avenir est trop incertain pour ne rien faire. Re-fumer pour limiter les angoisses. Le soleil qui se lève. Une nouvelle journée qui commence. La nostalgie qui nous étreint. Le manque d'appétit. Le manque de tout. Et l'espoir. Parfois. Qui vient puis qui s'en va. L'air de rien. Une nouvelle cigarette. Encore. Attendre. Etudier, et perdre patience. Woodkid. Vampire Week end. Disclosure. Une journée qui se termine. Ne plus être motivée. Boire un thé. Deux. Trois. Bailler. Fermer les yeux. Oublier. Frapper plus fort. Aimer. Seule. Aimer seule pour éviter de souffrir. Âme pâle et cœur délavé. Jouer au bonheur. Fermer les yeux. Dormir. Un peu. Beaucoup. Et boire. Toujours plus. La pluie sur les carreaux. Louper le bus. Presque. Regretter de ne pas l'avoir loupé. Soupirer. Ne plus avoir de clopes. Soupirer de nouveau. Attendre. Attendre. Attendre. Rentrer. Pourquoi ? Bonne question. Rater sa vie. En avoir l'impression. Une fiche d'arrêt. Une autre. Regretter. Gueuler. Comme toujours. Avoir envie de fumer. Y penser. Arrêter. Regretter. Oxmo Puccino. Le vide. Travailler. Rentrer, enfin. Tout recommencer. 

On essaie de jongler entre dépravation et éducation.

Morgane. 

dimanche 22 septembre 2013

" Je l'aime à mort, je l'ai ma mort. "


OVNI parmi les hommes, nous sommes les cœurs secs. Triste constat d'une génération qui n'a que faire des amourettes à deux francs dont nos parents se nourrissaient, un temps fût-il. Le temps des amoureux qui se bécotaient sur les bancs publics est révolu. Brassens est mort. Et la conscience sociale avec. Alors pourquoi faire semblant d'y croire alors que le divorce est en progression constante. Nous avons fait le choix d'une vie que l'affliction sentimentale ne salira pas. Fuir le bonheur de peur qu'il ne se tire. C'est résolument moderne. Lâche parmi les lâches, je refuse l'état de léthargie dans lequel sont entraînés bien des illusionnés de l'amour. J'évite la destruction en prenant les devants, en scellant mon cœur au plus vite. L'amour n'est qu'un détour. Une perte de temps. Je n'aime que moi. Que moi et mes cigarettes que je consume et qui me consument. Qui brûlent mon âme, qui encrassent mes poumons déjà pourris. Je suis négative, et dubitative. La fille corrosive qui se plait dans l'idée de détruire. Puisque tu es parti. Puisque tu ne reviendras plus. Et que malgré mes angélus, tout fout le camp.  La fin n'est qu'une question de temps. Parfois, j'espère. Mais à quoi bon ? 
Personne n'en sortira vivant.

samedi 21 septembre 2013

Ma vie d'étudiante - Part.1

Bonjour à tous.

En direct de mon appartement, j'ai décidé de m'adresser à toi, lecteur. Non, je ne te confierai pas que ce midi, une pizza bon marché - le goût industriel et particulièrement restreint traduisant son prix - a fait office de repas, ce midi. Non, promis. Je ne m'abaisserai pas à ce comportement pré-adolescent consistant à aller jusqu'à publier la couleur de ses sous-vêtements en quelques tweets endiablés. Pas que je sois contre les réseaux sociaux, loin de là. Me déclarer de ce bord serait ridicule en vu de mes publications sur cette plate-forme. Simplement, il me semblait important de parler pour les plus inquiets - parce qu'il y en a - du bizutage. Oui, étant en premier année de droit, je me devais de faire un topo quant à cela, ma philanthropie justifiant mon agissement. Mais avant de tomber dans un narcissisme excessif que je tente de cacher tant bien que mal (Plus mal que bien, par ailleurs) je vais dés à présent commencer.

Mardi soir, me voilà éprise par la mauvais humeur. Terminer à vingt heures deux soir de suite ne m'enchantait pas plus que cela. Certes, nous sommes en faculté pour travailler. Je le conçois. Mais dans un pays de gauche, nous suivons la tendance de la fainéantise abusif puisque ne rien faire n'a jamais été aussi bien rémunéré. Tout étant qu'en bons élèves, nous voilà réuni dans l'amphi pour une conférence de 18h à 20h. Deux heures qui se voulaient des plus longues. Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'en plus d'être longues, elles allaient avoir raison de mon état mental. En effet, on nous annonce une réforme des universités qui se voulait renforçatrice de notre niveau scolaire. Et élitiste. Je vous laisse deviner mon malaise face à cet homme, m'impressionnant déjà de sa culture sans limites, qui venait de détruire toutes mes illusions. L'anxiété s'emparant de mon corps, me voilà suffocante. La crise d’épilepsie me guettant, j'envisage même de mettre cela sur le dos de mon tabagisme abusif. Comme quoi, le stress peut nous laisser dans de abracadabrantes hypothèses. Mais contre toutes attentes, et heureusement putain!, cela n'était que supercherie, les responsables du département de droit étant dans le coup. On hurle dans l'amphi. C'est l’apocalypse. Et le soulagement. Surtout le soulagement. Apprendre une phrase en latin. Bien, mais pourquoi ? Jurer sur le code civil avant de se voir attribuer un parrain pour la soirée. Je ne dévoilerai pas la suite. Surtout si petit lecteur, tu as choisi d'intégrer mon école. Oui, je te laisse un indice, je suis en école universitaire. Je pourrais juste te garantir que j'en suis sortie vivante - d'où mon message - et qu'il n'y a pas grand chose à craindre, en réalité. Il faut cesser de confondre France et USA. C'es une grave erreur. Je ne cracherai pas sur les States, c'est devenu trop facile. Mais sachez qu'en France, la législation réprime les actes trop grave. Ce qui devrait en rassurer plus d'un. 

Bien à vous - Morgane. 

samedi 14 septembre 2013

" Malgré toutes ces bouteilles de Rhum, tous les chemins mènent à la dignité."

Tranche de vie. 
C'est le chemin de la débauche que l'on croise, un jeudi soir. Sans jamais rien avoir demandé. L'alcool qui vous arrache la gorge. Mais semble combler les plaies trop vives que l'on transporte. Finalement, l'oubli est une option envisageable. C'est l'ivresse en chemin que l'on entretient. Entre deux cigarettes roulées main. Parce qu'on a un cancer à entretenir et que finalement jouer les Bad Girls, c'est pas si mal que cela. Boire toujours plus. Parce qu'à défaut d'avoir le cœur qui bat, la tête elle, doit tourner. La défonce avant toute chose. La défonce comme solution à la solitude. Comater, c'est aussi exister. Boire nous apporte le détachement nécessaire pour supporter la réalité et son goût parfois dégueulasse. La pluie sale qui s'écrase sur le macadam. Ces couples qui s'enlacent, et qui s'aiment même tard le soir. Ce n'est rien. Ce n'est plus rien. Les effluve Russes dans la voix, les esprits tanguent, les palpitants balancent. Tout est faussé. Partir à cent mille lieux par peur de l'humanité.


samedi 7 septembre 2013

Avant Première.

Bonjour, bonsoir. 
Tout dépend de l'heure à laquelle vous avez décidé de vous perdre ici. Et Dieu sait que le narcissisme fulgurant dont je peux faire preuve vous remerciera certainement mieux que moi. Mais je crois qu'avant tout, des présentations s'imposent. N'est ce pas ? Le comment du pourquoi. Eh bien, je vais donc de suite me plier à l'exercice et vous laisser comme il se doit, mon état civil. Ou presque. Qu'on se rassure. Ce n'est pas parce que je m'appelle Morgane, et que je suis future juriste que de suite, nous nous devons d'employer de grands mots. Je suis ici avant tout parce que l'écrit se trouve être une merveilleuse thérapie. Et parce qu'en tant qu'étudiante de 18 ans, je n'ai pas les moyens de me payer un psy, aussi. Je le reconnais. Nous avons tous le même problème ; joujou du capitalisme, je préfère acquérir une paire de bottines hors de prix plutôt que de me préoccuper de ma santé mentale. Mais les plus intimes vous diront qu'en ce moment, tout va pour le mieux. Ou presque. Ce blog ne serait qu'une thérapie préventive. Oui. Et non. Il faut se méfier des gens heureux comme de la peste. En général, ce sont ceux qui ont le plus lourd des secrets. Et plus encore de ceux qui sont capables de vous conter en détail la vie des autres ; Ce sont des tordus. Ce blog n'est que le terrain de jeu de ma pensée. Y faire du voyeurisme serait donc purement inutile. En réalité, je n'ai pas la prétention de dire que ma vie a quelque chose de plus intéressant que celle des autres. Je suis ici simplement pour partager, découvrir et faire découvrir. N’espérez donc pas tout connaitre. Ce n'est pas aussi simple de rentrer dans la tête d'une jeune femme. Et parfois, ce n'est pas plus mal de ne pas tout savoir. 
Je vous souhaite la bienvenue dans l'exutoire qu'est le mien, chers internautes.

Morgane.