samedi 18 janvier 2014

« Un ami, rien qu'un ami, c'est aussi précieux qu'une vie. »

Il me raconte la vie, la grande vie. Et moi, noyée dans le gris, j'observe la pluie qui sur les toits s'abat. Spectatrice de mon propre quotidien, soumise à mes pulsions tragiques, destructrices. Cigarette. Encore. C'est mal. Tant pis. On s'épie entre deux shot de Vodka. Et c'est la vie qui repart, l'alcool qui nous électrise. Un défi permanent, repousser toujours les limites. S'obstiner à les piétiner. Les partiels sont finis et je rêve de nouveaux horizons. L'ivresse à n'en plus finir. Ce goût âcre, qui nous déchire l'estomac. Les amis qui s'invitent. Avec eux, la joie et les sourires. Puis le noir. Bip. Bip. Bip. C'est la réalité qui nous rattrape, qui fait que je dérape. Les yeux cernés, le regard teinté. Je me dépêche. Le temps est passé. Huit heures. L'amphi blindé. Mais on survit. On s'accroche. On se soutient. Tous ensemble. On sourit. Tout le temps. C'est con. C'est le bonheur. Les soucis qui s'en vont. Avec la raison. Et trop de choses encore. Les souvenirs que l'on grave sur la pierre de peur d'en perdre une miette. On les fige, de peur qu'ils s’abîment. Comme tous ces gens qu'on a aimé. Trop vite. Et qui déjà, s'apprête à disparaître. Passé en courant d'air dans notre vie et qui pourtant, y ont laissé une empreinte éternelle. On profite de ces derniers instant. Hier un ami. Aujourd'hui un vieux frère. C'est la déception qui nous accapare. Mais on a trop pleuré sur notre sort. A quoi bon continuer ? Ne gardons que les rires. Le meilleur. C'est image d’allégresse, de bonheur. Tout se perd. Même l'envie. Même la vie. 

Tom s'en va. C'est ainsi. C'est un très bon ami que l'on perd. Pour mieux le retrouver, je l'espère. Une rencontre comme on fait peu et qui, manifestement, ne nous laissera un seul regret en bouche ; celui de ne pas en avoir assez profité. 





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