samedi 10 mai 2014

Empty days without you.

La voilà qui à présent, était emplie d'un vide profond, lui perforant la cage thoracique. Elle avait, du plus profond de son âme, aimé ce qu'elle ne verrait jamais. Plus jamais. Une image qui pour toujours, restera un fantasme, une ombre flou sur un écran baigné par un camaïeu de gris. Et qui chaque jour un peu plus, lui déchirerait le palpitant. Cet être, minuscule. Qui à jamais le restera. Peut être lui avait-elle déjà donné un nom. Peut être avait-elle déjà fantasmé la vie avec lui. La vie à trois. Comme un nouveau départ. L'étape de plus.

L'ange déchu, tombé du ciel. A tout jamais. Etoile parmi les étoiles que la vie, cette saloperie, avait préféré garder égoïstement. Sans doute que l'existence des êtres ne peut se ponctuer que de beaux moments, qu'elle doit avoir son quota de tragédies. Comme pour rétablir un équilibre qui n'a pas lieu d'être. Une douleur vive, et interne. Comme un déchirement. Expulser la mort quand on doit à la terre, offrir la vie. Enfanter ce qui jamais, n'ouvrira les yeux. Découvrir le corps inerte de ce qui devait représenter l'amour unissant deux être.

La rumeur dit, à tort, que l'on s'en remet. Que ce n'est pas une fin en soi. Et que l'on en sort grandi. Mais à quel prix ? Celui des larmes, des doutes et du drame. De la remise en cause d'une stabilité qui aurait du se préserver. A tout jamais. Adieu à ce grand projet, que l'on portait en nous. Et qui ne verra jamais le jour. 

Morgane. ©



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